Les biais cognitifs (2)

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Les biais cognitifs (2) by Mind Map: Les biais cognitifs (2)

1. Raisonnement dichotomique

1.1. Loi du tout ou rien, sans nuance intermédiaire. Plus on sera dans des situations qui touchent à nos zones de vulnérabilité, plus on raisonne de façon dichotomique.

1.1.1. Si une situation n’est pas sûre à 100 % elle est forcément dangereuse. Si je sens des palpitations, alors je vais faire un infarctus.

2. Raisonnement émotionnel

2.1. Considérer ses sentiments comme des preuves.

2.1.1. Si je suis angoissé tout le temps, c’est bien la preuve qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Si je suis attiré, c’est que cette personne cherche à me séduire.

3. Surgénéralisation

3.1. Règle générale édictée à partir d’un fait spécifique.

3.1.1. Elle n’a pas voulu sortir avec moi. Je sais bien que je n’arriverai jamais à sortir avec une fille.

3.1.2. Cette personne m’a menti, je ne pourrais plus jamais lui faire confiance J'ai été licencié, je rate tout ce que je fais dans ma vie

3.1.2.1. recontextualiser

3.1.2.1.1. Quel est exactement le problème ? On parle de votre emploi et vous dites que les huissiers vont tout vous prendre, que votre femme va vous quitter... Quelles en sont exactement les conséquences ? Qu’est-ce que cette perte d’emploi veut dire pour vous aujourd’hui ? Demain ? La semaine prochaine ?

3.1.2.2. introduire du doute

3.1.2.2.1. Est-ce une impression ou un fait ? Quelles sont les choses que vous savez et celles que vous ne savez pas ?

3.1.2.3. augmenter la capacité de discrimination de la personne

3.1.2.3.1. Vous avez associé toutes ces situations-là, mais peut-être qu’il y a des éléments qui les distinguent ?

3.1.2.3.2. Quels sont les critères qui permettent de juger si ces deux situations sont similaires ?

4. Fausses obligations ("musturbation")

4.1. Se fixer arbitrairement des buts à atteindre. On a tous des règles de fonctionnement dont on n’est pas toujours conscient. Ce système va favoriser certaines actions. Quand le patient a l’impression de modalités de choix restreintes il faut essayer de trouver ses règles sous- jacentes.

4.1.1. Je dois, il faut que... Je dois absolument faire tout le ménage chez moi aujourd'hui.

5. Etiquetage

5.1. Jugements définitifs que l’on pose sur soi- même ou sur les autres. Manière de catégoriser, de stigmatiser.

5.1.1. Cette personne est un monstre ! Je suis complètement nul !

6. Abstraction sélective

6.1. On va aider la personne à se remémorer d’autres éléments de la situation pour qu’elle ait une vision plus contrastée et équilibrée des choses.

6.1.1. Untel a renversé son verre sur moi : la soirée était nulle ! (Alors que pourtant on s’amusait)

6.2. On a tous tendance à ne retenir qu’un détail d’un événement et l’interpréter hors de son contexte.

6.2.1. « Tous les messages/exemples de situations vont-ils dans le même sens ? »

6.2.2. « Avez-vous d’autres explications quant à ce qui s’est passé ? »

6.2.3. « Avez-vous confronté votre point de vue avec celui d’un autre ? »

6.3. On attend ce qui est prédit (ex : faire une attaque de panique dans le train). Si la prédiction est vraie « je le savais bien ». Si la prédiction est fausse : elle est ignorée ou détournée : « c’était un coup de chance ».

7. Disqualification du positif

7.1. Transformer une expérience neutre ou positive en un vécu négatif. C'est une sorte d'alchimie inversée : on transforme l'or en plomb.

7.1.1. Exemple (sentiment d'imposture) : Ces compliments ne comptent pas vraiment car ils ne savent pas qui je suis réellement...

7.1.1.1. Vous pensez que les gens qui vous complimentent ne sont pas sincères et que c'est juste pour vous faire plaisir.

7.1.1.2. Est-ce que vous vous souvenez de fois où une personne semblait vraiment le penser ?

7.1.1.3. Donc certains compliments peuvent ne pas être authentiques et d'autres le sont. Sur quels critètes vous basez-vous pour discerner l'un de l'autre ?

8. Inférence arbitraire (conclusion hâtive)

8.1. Conclusions tirées sans preuve évidente et on y adhère sans même s’en rendre compte. Cela impacte ses pensées, ses comportements et donc le maintien des troubles.

8.1.1. Exemple chez une personne dépressive : Je vais rester seul(e) toute ma vie !

8.1.2. Il n'a pas croisé mon regard, il doit penser que je suis indigne de confiance !

8.1.3. Le prochain traitement ne marchera pas mieux que le premier, c'est certain !

8.2. lecture des pensées (divination) : lorsqu'on croit connaître les pensées d'autres personnes en se basant sur des indices peu signifiants.

8.3. erreur de voyance : faire des prédictions sur le futur et y croire fortement.

9. Personnalisation

9.1. Relier des évènements particuliers à sa propre personne.

9.1.1. Ce qui arrive est de ma faute ! Or il y a peut-être plein de raisons qui expliquent cela.

9.2. Cela est très fort lorsqu’on est enfant, cela fait partie de notre développement. Cela peut être très exacerbé dans des pathologies. Chez des personnes très angoissées par exemple

9.3. Il nous arrive à tous également de prendre nos rêves pour des prémonitions. La notion d’être plus ou moins en phase avec la réalité est à concevoir comme étant sur un continuum.

10. Maximisation du négatif / minimisation du positif

10.1. Ne retenir que les évènements négatifs (dramatisation) et négliger les positifs, exagérer ses erreurs et minimiser les points forts. Tendance à ne se souvenir que des feux rouges et pas des verts... Des jours de pluie et pas du beau temps. Chez les personnes dépressives ce biais va être très fort.

10.1.1. J’ai trouvé la solution au problème mais c’était un simple coup de chance.

10.1.2. J'ai échoué, je suis un raté, un bon à rien