Test de Robustesse

1. Test de Robustesse

1.1. Pour faciliter la prise en main de la santé commune, voici un outil avec quelques lignes directrices. Il ne s’agit pas d’un cadre prescriptif. Comme les multiples expériences situées le montrent, chaque cas est unique et appelle des questionnements différents. L’outil présenté dans cette partie devrait plutôt servir de point de départ pour explorer et adapter la santé commune aux questions de son territoire ou de son organisation.

1.2. Illustration

1.3. Mon projet pose-t-il une question pertinente ?

1.3.1. Dans la plupart des cas, nous construisons des projets qui apportent la meilleure réponse à la mauvaise question : nous ne passons pas assez de temps sur la question. Pensez par exemple aux nombreuses solutions de « l’économie décarbonée » qui ne prennent pas en compte d’autres types de pollutions, les limites physiques du stock de certains métaux ou les conséquences sociales de certaines technologies. La première étape de la construction d’un projet de santé commune est donc d’aller contre notre cerveau pour ralentir la logique de résolution des problèmes, et questionner la question, d’abord.

1.3.2. indicateurs ?

1.3.2.1. Quels indicateurs permettent de certifier que la question à laquelle répond mon projet est pertinente ?

1.3.2.2. Les sources de ces indicateurs sont-elles crédibles ?

1.3.2.3. Que disent mes contradicteurs ?

1.3.3. Le projet prend-il le temps de bien questionner la question

1.3.3.1. Ma question est-elle pertinente au-delà de mon cercle ?

1.3.3.1.1. En présentant ma question à des personnes éloignées de mon secteur d’activité

1.3.3.2. Impliquer des partenaires distants, cette fois pour tenter de le résoudre

1.3.3.2.1. par exemple des associations ou entreprises dans des secteurs lointains

1.3.3.3. Ma question est-elle toujours la même ?

1.4. Mon projet alimente-t-il la santé commune ?

1.4.1. Une fois que la pertinence de la question identifiée est consolidée, nous pouvons nous concentrer sur les réponses possibles à apporter. En général, nous ne manquons pas de solutions ; le problème est plutôt l’abondance de solutions possibles, et parmi elles, de nombreuses solutions contreproductives. La tâche principale n’est donc pas de faire du brainstorming pour trouver de nouvelles solutions, mais plutôt d’identifier un filtre qui permet d’exclure les solutions contreproductives. C’est un des rôles de la santé commune.

1.4.2. filtrer les solutions

1.4.2.1. éliminer les solutions qui desservent la santé commune

1.4.2.2. Garder celles qui

1.4.2.2.1. à minima ne la dégrade pas

1.4.2.2.2. à maxima la répare

1.4.3. En quoi mon projet alimente-t-il la santé humaine (mentale et physique) ?

1.4.4. En quoi mon projet alimente-t-il la santé sociale ?

1.4.5. En quoi mon projet alimente-t-il la santé des milieux naturels ?

1.4.6. Au sein de la santé des milieux naturels, en quoi mon projet alimente-t-il la santé

1.4.6.1. de l’eau ?

1.4.6.2. des sols ?

1.4.6.3. de la biodiversité ?

1.4.6.3.1. espèces

1.4.6.3.2. milieux naturels

1.4.7. en identifiant de nouvelles réponses à une santé, j’alimente ou non une autre santé. En quoi l’articulation des différentes santés est-elle synergique ?

1.4.8. En quoi mon projet alimente-t-il ces différentes santés, sans exception ?

1.4.9. Mon projet alimente-t-il la santé commune le long de sa chaine de valeurs ?

1.4.9.1. Au niveau des fournisseurs ?

1.4.9.2. Au niveau des clients / bénéficiaires ?

1.4.9.3. Au niveau du projet lui même ?

1.4.9.4. Au niveau du territoire qu'on maîtrise ?

1.4.9.4.1. locaux

1.4.9.4.2. terrains

1.5. Mon projet est-il robuste ? / Mon projets reste-t-il stable malgré les fluctuations ?

1.5.1. Une fois définie une question pertinente et une feuille de route qui répond aux critères de la santé commune, il reste encore à vérifier que le projet ainsi construit est robuste, c’est-à-dire viable malgré les fluctuations. De nombreux projets sont mis en œuvre avec l’hypothèse cachée d’un monde stable, en paix et avec des ressources abondantes. Nous entrons au contraire dans un siècle fluctuant sur tous les plans (écologique, économique, social, géopolitique, sanitaire, énergétique, …) avec des pénuries récurrentes de ressources non-renouvelables et renouvelables. Ce dernier filtre autorise donc une projection sur le temps long dans la réalité du monde contemporain.

1.5.2. Le projet est-il stable et viable malgré les fluctuations ?

1.5.3. Quels aspects de mon projet ne doivent pas être optimisés pour conserver suffisamment de marge de manœuvre et faire face à des événements imprévisibles ?

1.5.4. Mon projet reste-il viable si un des paramètres fluctue fortement (par ex. d’un facteur 10 à 100) ?

1.5.5. Mon projet reste-t-il viable si l’État est défaillant ?

1.5.6. Mon projet reste-t-il viable si mon pays ou mon territoire est en guerre ?

1.5.7. Mon projet reste-t-il viable si plusieurs fluctuations transitoires se succèdent ?

1.6. Mais aussi

1.6.1. Le projet est-il joyeux ?

1.6.1.1. Le projet se focalise-t-il plutôt sur le chemin que sur la destination ?

1.6.1.2. Le projet prend-il le temps de célébrer, fêter ses avancées ?

1.6.1.3. Sépare-t-il les temps de l'actions des moments de prise de recul, de revisitage de ses outils / institutions ?

1.6.2. Le projet est-il coopératif ?

1.6.2.1. Le projet est-il co-construit dans sa structure ?

1.6.2.1.1. Le projet rend-il visible ses possibilités d'implications ?

1.6.2.2. Le projet produit-il des communs ?

1.6.2.2.1. verticaux ?

1.6.2.2.2. horizontaux ?

1.6.2.2.3. Ces communs sont-ils protégés juridiquement comme tels ?

1.6.2.3. Le projet est-il poreux ?

1.6.2.3.1. permet-il les flux entrants d'informations ?

1.6.2.3.2. permet-elle les flux sortant ?

1.6.2.3.3. ses contenus respectent-ils les standards de l'inter-opérabilité ?

1.6.2.4. Le projet est-il pensé comme compostable ?

1.6.2.4.1. d'autres pourront-ils se ressaisir du projet et le continuer ?

1.6.2.5. Le projet permet / encourage la stigmergie ?

1.6.2.5.1. La coopération en étant tout seul ?

1.6.2.6. Le projet a-t-il déterminé les

1.6.3. Le projet prend-il le temps... de réfléchir à notre rapport au temps ?

1.6.3.1. à la résistance à la captologie de l'attention des réseaux dits "sociaux ?

1.6.3.2. Provoque-t-il des bug pour soulever le capot de son organisation ?

1.6.3.3. Prend-il le temps de cultiver ses espaces

1.6.3.3.1. d'optimisme

1.6.3.3.2. de ressourcement

1.6.3.3.3. de célébrations

1.6.3.3.4. de pauses

1.6.3.3.5. de prise de recul

1.7. Quelle gouvernance et quel modèle économique mon projet construit-il ?

1.7.1. Une fois défini un projet de santé commune robuste, il reste à avoir un regard réflexif

1.7.2. en quoi mon projet construit-il un modèle économique viable ?

1.7.3. Pourrait-il être partagé ou adapté à d’autres contextes ?

1.7.4. Quelles coopérations pourrait-il nourrir ?